Le train en Inde – 20 photos 10 conseils

Le train en Inde en solitaire, j’y ai plus que survécue ! J’ai adoré réaliser ce rêve de gosse ! Voici quelques ressentis et conseils pratiques… Et vous ? Tenterez vous l’aventure après cette lecture ?

Inde et son train en 20 instantannés : clichés du tout autour !

train en inde : conseils pratiques

  1. Toujours vérifier l’heure et la confirmation de votre train en vous déplaçant à la gare avant (oui… vraiment ! Les trains sont souvent annulés)
  2. Delhi a 2 gares : New Delhi et Old Delhi attention à ne pas confondre
  3. Prendre un billet en 2nde classe le confort y est largement suffisant
  4. Il est officiellement interdit de fumer mais les « entre-wagons » sont là pour ça
  5. Ne pas rater le passage du Monsieur Nourriture qui va crier Khana ou Thali en passant avec un papier à la main. C’est lui qui prend les commandes pour le repas, vous le ratez vous ratez votre thali succulent !
  6. Prévoir des petites coupures pour acheter les Chai et autres boissons Pani (eau) car les vendeurs n’ont pas souvent la monnaie
  7. Pas besoin de duvet, les draps sont mis à disposition dans des enveloppes fermés, ils sont propres et une couverture est fournie avec un oreiller.
  8. Pensez à prendre un rouleau de papier toilette, il n’y en a pas dans les toilettes du trains qui ne sont pas de tout confort…
  9. Mettez un réveil à l’heure approximative de l’arrivée pour être sûre de ne pas oublier de descendre
  10. Prenez votre patience en passion et sublimez l’aventure en prenant des crayons pour dessiner avec les enfants, en regardant par la porte ouverte du wagon le paysage défiler, en prenant des selfies avec les locaux, en jouant de la musique ou en échangeant avec les autres passagers…

Le train indien : la réalité qui fait vaciller notre notion de « normalité »

L’armée de gamins venant resserrer les boulons des roues du train à chaque arrêt, les vendeurs qui tentent de faire passer leur denrées à travers les barreaux des fenêtres, la première classe scintillante, ma deuxième classe rassurante et la troisième classe où je n’ai pu me rendre, isolée du reste par un rideau d’acier évitant aux classes / castes de se mélanger, et surtout le wagons gratuit réservé aux Sadhou et aux handicapés qui est bien mis sous clé et n’a pas de fenêtre du tout.

La campagne devant les yeux, les champs à perte de vue où seules les couleurs vives des saris des femmes travaillant, semble animer le décor identique sur des kilomètres…

Et puis des petits villages en terre cuite qui apparaissent, les buffles attachées devant les portes, les bouses séchées au soleil avant d’être brûlées, les toits de chaumes, … on dirait presque l’Afrique.

Mais c’est bien l’Inde, enfin une des Indes car entre Dharamsala, Delhi et Varanasi c’est un continent de culture qui sépare ces modes de vie, ces paysages, ces humains regroupés sous le nom « Indiens ».

Les vaches font place aux buffles qui s’éloignent devant les chameaux selon la direction du train. La température se réchauffe au soleil du Rajasthan. Les bouses séchées en tas déposées ruthment le trajet à intervalles réguliers. Le terre creusée dans sa chair, tronsformée en brique de glaise, elle deviendra la pierres de routes et abris dans les bidonvilles de Delhi. La poussière gluante du désert incarnera les supports d’espoirs de familles au bord du rail dans la banlieue de la capitale. A la marge de l’humanité, posées là par le destin en attendant de meilleurs lendemains, ces humains chantent leurs sourires en refrain, dilapide leur joie offrande. Leurs deux seules réelles possessions.Des va-nu-pied qui embellissent pourtant la société des constructions à leur sueur cimentée, des splendides saris de couleurs réhaussés, du regard faussement offusquées et lieux nettoyant à la force de leur crasse les sols et murs d’une ville qui les appellent pourtant Intouchables.

traverser l’inde en train : RElever le defi en tant que femme seule

17h de train en Inde, seule, Delhi – Varanasi / Varanasi – Delhi
10h de train en Inde, entre amis, Delhi – Pushkar / Pushkar – Delhi

Là encore, une nouvelle preuve que ce n’est pas la destination qui compte mais le chemin parcouru. Un fantasme réalisé, une aventure haute en couleurs vraiment savouré

La peur d’abord, les frissons d’appréhension l’idée de partager un wagon avec autant d’inconnus, les bribes de mauvais conseils reviennent en mémoire « c’est dangereux », « une femme seule, quelle idée », « le train indien c’est l’horreur, c’est sale, ça pue ! C’est plein de lépreux » !

Et puis la libération, le laissez aller… je suis là maintenant autant assumer ! Oui c’est un peu sale mais pas les couchettes, oui ça sent un peu mauvais dans les toilettes, non ce n’est pas dangereux si l’on respecte certaines règles de sécurité basique et non ce n’est pas handicapant d’être une femme !

Une bonne cinquantaine de selfies plus tard, me voilà au cœur de la campagne indienne, la télé branchée sur « Merveilles de l’Inde », la porte du wagon ouverte, mes jambes pendantes dans le vide et de la musique dans les oreilles en permanence, pour couvrir le train, pour garder l’esprit vif, de la transe à Bernard Lavilliers, tout y est passé !

Les remarques tantôt inquiètes tantôt étonnées des Indiens qui regardent cette jeune blanche assise dans la crasse du sol de l’entre wagon, le sourire accrochée aux lèvres, la tête dodelinant sur un rythme qu’ils n’entendent pas et n’acceptant de quitter sa place qu’à la nuit tombée quand les yeux ne distinguent plus la beauté de l’Inde.

 

VOYAGE EN INDE : l’éloge de la paresse active

Il n’y a rien à faire, et c’est parce qu’il n’y a rien à faire que tout est possible ! Pendant ces dizaines d’heures, les rencontres s’enchainent comme des perles sur le collier de mon trajet ! Des centaines de sourires échangés, des dessins partagés avec les enfants, des repas offerts par les familles autour, le plateau du train payé par mes colocataires de wagons, les chaï gratuit après avoir donné un bon pourboire et partagé une cigarette au jeune garçon de 14 ans qui sillonne tout le train en criant toutes les heures « chaïïïïïïïï »… Je n’ai absolument rien payer pendant ces 17h, tout m’a été offert et servi sur un plateau non pas d’argent mais de générosité humaine.

Les visages ouverts des enfants portés sur mes épaules, les dessins accumulés des têtes brunes offerts, les clins d’œil un peu taquins des plus jeunes indiens mais jamais méchants, rarement insistants, la bienveillance des contrôleurs qui acceptèrent de me laisser fumer dans leur compartiment et gardaient un œil sur moi, la voyageuse solitaire, féminine et blanche de leur train indien.

17 heures qui passèrent comme 10 minutes, pas le temps de m’ennuyer, interrogeant mes voisins sur leur vie, découvrant la vérité des mariages arrangés, apprenant les légendes des 33 333 Dieux indiens, observant la beauté des costumes, l’organisation précise de ces clans de 15 personnes qui voyagent ensemble, dessinant, lisant, humant, passant beaucoup de temps au toilette aussi…

Mais l’important c’est de transformer l’attente en opportunité de vivre. Et le train indien… est juste parfait pour ça !

Humains du train indien, je vous aime


Encore ? Regarde, sous les étoiles on est si bien…

Temple Hanuman delhi Inde

Delhi Gratuit

Autre exemple de paresse active… Escale de 30h à Delhi que faire sans dormir ni argent ? 10 activités gratuites et récit de voyage à trois lutins joyeux dans la capitale indienne.

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